Jacques Blin, du Poinçonnet, ne cache pas son inquiétude sur l’impact environnemental du projet de circuit automobile aux Tourneix.
« Un sport très polluant »
Une étude sur le bruit payée par le promoteur me laisse dubitatif : on peut espérer la plus grande objectivité ! Quand 30 tondeuses à gazon fonctionnent en même temps, est-ce que cela donne toujours 95 décibels ? Des dérogations sont exprimées, on peut craindre le pire dans la durée ! A aucun moment n’est évoquée la pollution de l’air alors qu’on nous rabat les oreilles depuis des années avec le réchauffement climatique, les particules atmosphériques, l’écotaxe, etc. C’est sans doute l’un des sports les plus polluants qui existe.
On nous demande d’adopter à longueurs de pages médiatiques, par tous les moyens qui soient, radio, télé, journaux, un comportement éco-responsable, en voiture, pour moins polluer, il me semble donc tout à fait logique de promouvoir les sports mécaniques, non ?
Le soutien du ministère de l’Écologie est pour le moins surprenant, mais en ces temps où tout et son contraire sont monnaie courante, nous ne sommes plus à une incohérence près. Et puis, quand il s’agit d’un projet de 15 millions d’euros, ça aide très certainement à donner un avis favorable. Mais quel sera, au final, l’impact économique sur le département mise à part l’éventuelle création de 8 emplois ? Pour finir cette liste d’incohérences désespérantes, un rapport de 1.000 pages que pas grand monde ne va lire dans son intégralité. En Brenne, il y a des couleuvres, certes, mais certaines ne sont vraiment pas faciles à avaler.
(1) Le mandataire du promoteur avait détaillé différents aspects du projet, y compris environnemental, dans notre édition du 23 octobre.